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La lune était déjà haute dans le ciel et la nuit était bien froide lorsque Geoffroy arriva aux portes
du Domaine de Québechuy.
Très rapidement, il trouva le château de ses amis et, le froid aidant, il galopa jusqu'à l'entrée.

Le Château était de plus accueillant. Une douce lumière ondulait à travers les vitraux.
Quel plaisir de voir ses amis résider en si charmant endroit.

Nestor, le servant vint à sa rencontre et l'emmena près d'un bon feu au Grand salon afin que Geoffroy puisse se réchauffer et boire une bonne bolée de cidre.

En arrivant devant le magnifique Domaine de Quebechuy, Larry était toute chose, elle n'avait que ses haillons et une paire de chaussures noires, qu'elle avait acheté hier soir en vidant son petit sac de cuir de tous ses écus.

- Pourvu que je ne passe pas pour une " godiche ", avec toutes ces personnes de Haut rang.
Enfin, nous verrons,.... En tout cas c'est drôlement joli ici!

Voyant une dame franchir la grille du Domaine, les gardes ne s'inquiétèrent pas, elle devait disposer des clés.
Toutefois, le chemin jusqu'au grand hall d'entrée était bien long et les gardiens craignaient toujours que les petits diablotins ne viennent faire leurs farces, comme souvent, aux nouveaux arrivés.

Mais là, la Dame allait bien vite, sans doute transie de froid,...
Une des deux vigiles lui emboîta ainsi donc le pas...

Citation :

Elle s'asseya sur un fauteuil que lui montrait l'homme avant de disparaître.

Crebleu... Grrr...Bon, gaulée comme je suis, me confondre avec un mec... Cela doit être son état...
La Gardienne en chef bomba le torse afin de bien montrer qu'elle n'avait rien d'un vulgaire gardien mâle, si ce n'était toutefois sa tendance à jurer comme un vrai charetier.

Madame, j'informe Messire Chriskhan et Dame Vrek immédiatement. Je vais vous accompagner, si vous le voulez bien, jusqu'à l'entrée dans le grand hall où notre majordome Nestor prendra le relais.
Cela dit, afin de ne point perdre de temps et eut égard à votre heureux état, je vous invite à rejoindre de suite le petit sallon, jouxtant le Grand Salon. Nestor ne s'offusquera pas de ne pas vous recevoir à l'entrée, comme il se doit. Par ces temps hivernaux, il ne ferait pas bon pour vous de rester trop logtemps parmi les courants d'air.

Mais attendez... La Grande Allée que vous voyez menant au Château, me paraît bien longue et pourrait bien vous fatiguer.
Souffrez donc, Gente Dame, que nous vous amenions en calèche au pied des escaliers de l'entrée. Certes vous manquerez peut-être les jardins mais Dame Vrek, nous n'en doutons point, se fera une joie de vous les faire visiter.

Joignant les gestes à la parole la gardienne du domaine s'empara d'un gros trousseau de clés dont une était destinée à être remise à la Dame arrivée.
Cette clé lui permettrait de se déplacer à sa guise dans l'entierté du domaine...

Allons venez, c'est par ici ...

Toujours ses pensées voguant au loin, rêveuse,...marchant d'un bon pas et suivant les pancartes...Sofialaurine était enfin parvenue à une immense grille qui arrêtait le passant au seuil d'un très long sentier orné de fleurs et de buissons luxuriants de couleurs et de santé chlorophyllienne...Elle ne savait pas combien de temps elle avait marché pour arriver là...seul, le soleil qui commençait à descendre sur le fil de l'horizon, lui indiqua que l'après-midi était bien entamée...puis le refroidissement ambiant aussi annonçant le soir, lui fit penser qu'elle ne devrait pas trop tarder...
Elle abandonna pour un moment ses rêveries et admira l'endroit...elle vit au bout de ce long sentier protégé, un immense et magnifique château...qui aurait pû enchanter les contes de fées les plus fous...elle s'emplit le regard et les sens de toute la beauté de ce spectacle légendairement paisible et harmonieux...ne pouvant s'empêcher de comparer ce beau domaine de Quebechuy au château de ses rêves "le nouveau cygne du rocher" situé bien au-delà du Royaume...l'un et l'autre étaient sublimes!...
Elle n'entrerait pas aujourd'hui mais ne voulut pas repartir sans laisser un petit message écrit à Dame Vrek et à Messire Chriskhan, pour leur laisser ses meilleures pensées amicales ainsi que le témoignage de son profond respect.
Il fallut un souffle de vent un peu plus frisquet, pour la décider enfin à quitter sa contemplation tout en osmose avec la nature ambiante....elle retira de dessous sa houppelande le pli fermé qu'elle avait soigneusement préparé quelques heures plus tôt...le glissa dans un repli profond à mi-hauteur du muret qui soutenait la grille, et qui semblait t'il, avait déjà pu servir à ce même usage...n'ayant aperçu personne dans le parc, elle n'avait que ce choix...elle y glissa également un ruban rouge, qui était tout simplement sa fantaisie à elle, pour signaler plus visiblement à la garde qu'un message attendait...craignant tout de même un peu une éventuelle pluie, encore si fréquentes en cette saison à l'approche du printemps...
Elle se promit de revenir plus longuement ....et elle s'en retourna, sous le soleil couchant, les cheveux et les pensées au vent...le coeur palpitant...

Les gardiennes du domaine, une fantaisie de Chriskhan qui préférait accueillir avec charme plutôt qu'avec la rudesse des hommes en armes, s'aventuraient bien rarement au delà des limites du domaine.

Mais un petit manège n'avait pas échappé à l'une d'entre elles ; cette dernière avait aussitôt averti sa jumelle :

J'ai repéré, dit-elle, hier en soirée une jeune dame bien près de la grille. Ne s'étant pas manifestée, je l'ai seulement prise pour une jeune fille du village emprunte d'une bien grande timidité.
Insistant auprès de sa collègue... Mais vois-tu ma chère, je suis tout de même curieuse (Hrp :elles le sont toutes ! ) de savoir ce qu'elle pouvait bien faire là. Me permets-tu d'aller voir ?

Ayant reçu de son alter ego la permission, la jeune gardienne franchit ainsi la grille, observa aux alentours, fit quelques pas dans l'allée face aux grilles et puis fit demi-tour ! Une couleur vive, détonant avec le gris des murs d'enceinte, attira son regard. Elle tendit la main vers ce qui lui semblait bien être une chose placée avec la ferme intention d'être remarquée. Agrippant un ruban écarlate, elle s'empara du message glissé entre deux pierres abîmées.

Un pli était adressé à sa Seignererie.

Revenant au petit poste de garde, elle fit part de sa découverte et s'empressa de la porter à qui de droit !

La Comtesse de Sochaux arriva au manoir de Sire Chriskhan sur le dos de son fidel destrier Darkness. Elle était en ces lieux car elle devait s'entretenir en privé avec le gendarme, loin des regards et des oreilles qu'ils pouvaient y avoir en taverne ou autre. Elle avait envoyée missive à l'attention de l'homme et ce dernier l'invita en sa demeure pour discuter. Arrivée près des portes de la demeure, la Baronne descendit de son cheval et caressa sa tête.

toi tu bouges pas d'un poil, si quelqu'un tente de te faire bouger, fais ta tête de mule et reste là.

Kiss se trouvait un peu folle de parler ainsi à son cheval mais elle assumait ce coté d'elle complètement. Elle se dirigea alors vers la boite aux lettres et déposa une petite missive dans celle ci.

Citation :

Bonjour, je me présente, Kissme, Comtesse de Sochaux, Baronne de Mouthe, j'ai rendez vous avec Sire Chriskhan. Ce dernier m'ayant invitée en ces lieux.

Elle resta là, regardant autour d'elle en attendant de recevoir des clés pour lui permettre de pénétrer au manoir.

Pour la Comtesse de Sochaux, Chriskhan ne laissa point aux gardiens du Domaine la tâche d'accueillir Dame Kissme.
Il se présenta donc à la grille ayant été averti de son arrivée.

Dame Comtesse, soyez la bienvenue ici. En principe nous accueillons nos invités au poste de garde mais cela n'a guère d'importance.
Je vais vous prier de me suivre en un endroit tout spécialement aménagé pour vous. Dans l'aile privée, à l'étage dans mon bureau. Une pièce a été spécialement aménagée à cet effet.
Seuls vous et moi, ainsi que Dame Vrek, ma Chatelaine adorée, auront accès là-bas.

Il va de soi que vous pouvez désormais vous balader dans le domaine à votre aise. Suivez-moi, par ici si vous le voulez bien !

Vrek qui se promenait vit arriver au loin un cavalier en direction de la grille du domaine. Il lui semblait bien reconnaître ce visiteur et se dirigea vers la grille pour l'accueillir.

Artis! Quelle belle surprise ! Chriskhan sera bien heureux de te savoir ici !
Viens fais comme chez toi et laisse au gardien ta monture, il y veillera.
Chriskhan est quelque part, je vais demander qu'il soit prévenue de ta visite.

Sur ces paroles Vrek entraînait Artis vers la propriété.

Parle moi de toi et dis moi ce qui est nouveau. Nous avons été absent trop longtemps et j'ai besoin de renouer avec ce qui se passe ici.

Chriskhan sortait de chez Larry, à qui le matin même il avait rendu visite. Cette dernière le tenait bien souvent au courant de ce lieu que Chriskhan avait tant apprécié, le Comité des Fêtes de Franche-Comté. Il lui arrivait d'ailleurs d'y passer encore de temps à autres...
C'est ainsi qu'il avait appris que le CFFC allait devoir se priver de ses précieux services...

Alors qu'il se promenait au jardin, un garde vint à sa rencontre :

Messire, le baron Artifice demande pour vous rencontrer !

Artifice ? Mais faites-le accompagner de suite au Petit-Salon ou au Fumoir comme bon lui semblera. Ou bien d'ailleurs où ses envies le conduiront, Messire le baron est ici chez lui.

Dame Vrek l'accompagne, votre Seigneurie...

Et bien dans ce cas parfait... Dites-leur que je vais les rejoindre sous peu !

Chriskhan termina sa balade au jardin... Artis, tiens, quelle bonne idée, pas de soucis j'espère..., pensa Chriskhan.
Mille questions le taraudaient !

Dona_Lucia après un long voyage arriva devant les grilles du Domaine de Quebechuy. Elle descendit de son alezan et s'avança.
Elle trouva l'endroit charmant, aussi avant de sonner un serviteur, fit-elle le tour du Domaine, s'enivrant des senteurs des alentours et tentant de cerner ce qui avait bien pu pousser Larry à venir s'installer dans cette propriété de haute tenue et de noble classe.


" Etrange " se dit-elle " Larry était du genre plutôt de la classe populaire, je n'ai jamais su l'inciter à rester vivre avec moi, pourquoi donc ce brusque revers de médailles ? Cela devait venir probablement des propriétaires...sans doute y a-t-elle trouvé son compte...

Elle retourna à la grille et fit tinter la cloche.

Chriskhan vint lui-même à la grille du château, on lui avait annoncé la visite d'une dame charmante.
Ne la connaissant pas, il s'approcha et dit :

Madame, je vous souhaite le bonjour et la bienvenue en ce lieu.
Que me vaut donc l'honneur de votre charmante visite ?

Un homme grand de taille, a l'allure noble et fière vint s'enquérir de Dona. Il lui demanda :

Citation :

Madame, je vous souhaite le bonjour et la bienvenue en ce lieu.
Que me vaut donc l'honneur de votre charmante visite ?

Dona comprit immédiatement au son de la voix du sire que celui-ci était probablement le propriétaire. Elle en fut un court instant troublée puis se ressaisissant lui répondit :

" Bonjour Seigneur, pardonnez mon intrusion sur vos terres, je m'appelle Dona_Lucia du Royaume d'Espagne, plus précisément de la province d'Aragon. J'ai fait un long voyage pour retrouver une ancienne amie qui devait travailler sur Dole d'après ses dernières missives et qui résidait officiellement depuis maintenant quelques mois au Domaine de Quebechuy... si je ne m'abuse vous devez être Chriskhan de Huy... voyez-vous Larry - oui, mon amie se nomme Larry, Larry Cool - m'a beaucoup parlé de vous et de votre épouse Dame Vrek. En voyage d'affaires sur les terres du Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicæ, je ne voulais point quitter cette contrée sans avoir saluer Larry...je ne l'ai plus revu depuis bientôt 3 ans ! "

Le visage de Dona s'assombrit soudain, puis elle reprit :

" En arrivant à Dole, je me mis en quête de cette chère Larry. J'appris qu'elle habitait dans la rue des Maraudeurs, une petite maison de maintenance car elle ne pouvait faire le voyage chaque jour sur Quebechuy. Mais là, une nouvelle terrible me fut annoncée par un homme fort aimable au demeurant m'informant que de terribles évènements s'étaient passés dans cette rue et que Larry serait morte sous les coups d'épée de l'homme qu'elle espérait.
Le corps de Larry ne fut jamais retrouvé, mais sa petite maison n'est plus entretenue sauf par cet homme rencontré par hasard qui met un point d'honneur à garder le caractère propre de Larry dans cette propriété. Je sais que Larry avait une fille prénommée Féline je crois...j'ai connu cet enfant nourrisson, depuis je ne l'ai plus rencontré...
Je venais seulement aux nouvelles de Larry, savoir si elle était là et qu'était devenue sa fille...j'espérais seulement les voir...je suis certaine que Larry n'est pas morte, c'est impossible...Larry si drame il y a eu doit se terrer quelque part et soigner ses blessures...pour mieux se venger. Il ne peut en être autrement. Larry est une indomptable qui ne s'en laisse pas compter...
Seigneur, donnez-moi des nouvelles de Larry et de sa fille...dites-moi qu'elles vont bien je vous en prie !"

Elle fouilla dans sa malle et en sortit des papiers faisant foi de son identité et lui présenta toutes les missives que Larry lui avaient envoyé.

" Afin que vous puissiez avoir la preuve que je ne suis pas une imposteur, jetez un oeil sur mon identité et ces quelques lettres.

Madame, vous êtes la bienvenue ici.
De fait, Dame Larry et sa jeune fille, Féline, possède un petit pavillon dans le domaine de Québechuy.
Je pense que Dame Larry est absente actuellement mais je ne contrôle pas ses allées et venues non plus.
Aussi, le plus simple serait que vous vous rendiez directement à son manoir où sa soubrette pourra très certainement vous renseigner.

Je ne voudrais pas vous laisser vous perdre, aussi vais-je vous accompagner. Vous verrez le pavillon est fort reconnaissable car il est d'un style que j'ai voulu asiatique afin que Dame Larry y trouve paix et tranquillité.

Allons, suivez moi par ici

Un gardien, qui n'était autre que le frère jumeau de ce bon Par Apouf, Maître de la barbacane au Château de Vincennes, aussi plaisant qu'incorruptible, fit son apparition...
Une Dame, à fière allure, se trouvait aux grilles sur son cheval.

Il s'adressa donc à elle.

Madame, mon bonjour ! Bienvenue au Domaine de Québechuy. Monsieur le Baron de Conteville, pour certains, Comte de Quebechuy, pour d'autre ou encore Baron d'Argenteuil, n'en déplaise, vous recevra dans le grand hall, nous allons le prévenir de votre visite !
Laissez donc votre monture ici, nous nous en occuperons.

Suivez-nous par ici s'il vous plait bien...